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La sécheresse et les incendies menacent la production alimentaire du monde entier

by Manon
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En mai dernier, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a déclaré que les catastrophes climatiques et les conditions météorologiques extrêmes étaient le moteur de la faim dans le monde et que 1,7 milliard de personnes avaient été touchées par la crise climatique au cours de la dernière décennie. Selon les experts, si aucune mesure n’est prise, nous pouvons nous attendre à une hausse des prix des denrées alimentaires, à une diminution des disponibilités et à des conflits autour de l’eau, qui toucheront principalement les pays les plus pauvres et les Américains à faibles revenus.

 

Du Canada à la Sibérie, la planète bouille

Pendant soixante ans, les climatologues ont prédit et expliqué dans les moindres détails ce qui allait inévitablement arriver à la planète Terre. Peu de choses ont été faites pour arrêter cette course. Et la crise climatique a dépassé, pour le pire, toutes les prévisions. Aujourd’hui, les scientifiques eux-mêmes disent que plus aucun endroit n’est sûr. 

 

Les incendies en Sibérie, en Australie et au Canada de l’année le confirment. Toutes les régions du monde, de l’Amérique du Nord à l’Europe, de l’Asie à l’Australie, doivent se préparer à des phénomènes météorologiques de plus en plus extrêmes. Et cette année les choses ne se sont pas améliorées, au contraire : les températures ont touchées leurs records même dans les endroits les plus froids de la planète ! En Saskatchewan, l’une des fameuses provinces canadiennes où se trouve Casino Vulkan Vegas, on est arrivé à 40 degrés !

 

La science tire la sonnette d’alarme après les vagues de chaleur extrêmes au Canada et aux États-Unis, les incendies en Sibérie et la chaleur au Moyen-Orient. Mais, est-ce que nous sommes préparés aux événements extrêmes ?

 

  • Risque d’inondations fréquentes
  • Sécheresses infinies
  • Incendies et ouragans dévastateurs

 

La crise touche le secteur alimentaire mondial

Les producteurs de moutarde en France et au Canada ont déclaré qu’en raison des conditions de chaleur extrême, il y aura une réduction de 50 % de la production de graines, ce qui entraînera une pénurie du produit dans les magasins. La même chose est en train de se produire pour le piment rouge, le principal condiment de la sauce piquante appelée Sriracha, populaire en Amérique. 

 

La chaleur accablante, la sécheresse, les inondations, les incendies et les modifications des précipitations créent de graves problèmes pour l’agriculture dans plusieurs pays, affectant les cultures de blé, de maïs, de café, de chocolat et de vin.

 

Blé et mais en crise totale

Le blé et les autres cultures céréalières sont particulièrement vulnérables, à tel point que dans les Grandes Plaines américaines, la sécheresse a fait chuter la récolte d’hiver et les niveaux d’abandon du blé sont les plus élevés depuis 2002. Pendant ce temps, dans le Montana, les inondations menacent les cultures de blé. De plus, les États-Unis n’ont pas d’excédent et ils ne peuvent pas aider à combler le déficit mondial d’approvisionnement en blé en raison de la crise ukrainienne.

 

Le problème du changement climatique a touché d’autres pays. En Inde, une violente vague de chaleur a endommagé la récolte de blé en raison des températures record enregistrées tout au long du printemps et de l’été. Lorsque Delhi a atteint 40 °C en mai, le gouvernement a interdit les exportations de blé et provoqué une hausse des prix qui s’est ajoutée à celle provoquée par la crise ukrainienne. 

 

Selon une étude de la Nasa datant de 2021, le changement climatique pourrait sérieusement affecter la production mondiale de maïs et de blé dès 2030, avec une baisse de 24 % du rendement des cultures de maïs.

 

Café et cacao en danger

Les conditions météorologiques extrêmes ont une incidence sur le coût du café également. Entre avril 2020 et décembre 2021, les prix ont augmenté de 70% après que la sécheresse et le gel aient détruit les récoltes au Brésil, le plus grand pays producteur. Les conséquences économiques pourraient être profondes, car 120 millions de personnes parmi les plus pauvres du monde dépendent de la production de café pour leur survie. 

 

La crise climatique va également modifier les lieux où les agriculteurs peuvent cultiver le cacao. Une pénurie de produits chocolatés est attendue dans les années à venir en raison du climat plus sec en Afrique de l’Ouest.

 

Attention au vin !

L’année dernière, le secteur viticole français a enregistré sa plus faible récolte depuis 1957. Une étude a montré que si les températures augmentent de quatre degrés, il est probable que 85 % de ces régions ne pourront plus produire de bons vins. Cela signifie que le changement climatique et les conditions météorologiques erratiques peuvent modifier la carte viticole mondiale, de sorte que certaines régions disparaissent et que d’autres apparaissent. 

 

Une réponse immédiate à la crise climatique ?

La production alimentaire est un moteur de la crise climatique et une victime de celle-ci. La transformation du système nécessitera un certain nombre d’actions, notamment :

 

  • l’augmentation de la diversité des cultures
  • la fourniture de prévisions climatiques aux agriculteurs du monde entier
  • l’extension des programmes de conservation
  • l’offre d’une assurance aux agriculteurs qui verse des indemnités lorsqu’un indice tel que la pluie ou la vitesse du vent tombe au-dessus ou en dessous d’un certain seuil.

 

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